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Salut!

Moi, c'est Camille!

Naturopathe diplômée de l'IESN (2015-2020), je suis passionnée par la santé naturelle, la cuisine saine et végétale, la phytothérapie, le yoga, la spiritualité... Ce blogue est le fruit de ce que j'ai envie de partager avec le monde pour une planète sereine :) 

Vous y trouverez plein de trucs pour être en santé dans votre corps (alimentation végétale non raffinée, sport, yoga) et dans votre tête (art, méditation, pensées positives...).

En espérant vous inspirer par mes recettes santé et plus encore!

Paix, amour et lumière!

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Supporter le bien-être féminin naturellement



Ressentez-vous régulièrement l’impression que vos hormones affectent votre qualité de vie? Que ce soit en raison de sautes d’humeur fréquentes, de douleurs menstruelles invalidantes ou de rétention d’eau, vous sentez que quelque chose cloche avec votre équilibre hormonal, sans savoir exactement quoi. Peut-être même avez-vous passé des tests ou discuté avec d’autres personnes pour vous faire dire que ces inconforts étaient normaux pour une femme.


Cependant, ce n’est pas parce que des problématiques féminines sont fréquentes qu’elles sont par le fait même normales. Dans cet article, vous apprendrez les bases du fonctionnement de votre cycle hormonal, ses signes de déséquilibres et plusieurs solutions pour vous aider à équilibrer naturellement vos hormones et obtenir une meilleure santé globale.


Cet article ne représente pas un avis médical. Les informations générales partagées se veulent à titre informatif seulement. Si vous souffrez d’un problème de santé, consultez votre médecin pour recevoir le soutien approprié. Il est de votre responsabilité de valider l’utilisation de tout produit naturel avec votre naturopathe, pharmacien ou médecin afin de limiter les interactions si vous prenez de la médication ou avez une condition de santé particulière.

 

1)     Les bases : comprendre le système endocrinien et hormonal féminin

 

1.1)          Le système endocrinien

Le système endocrinien désigne l’ensemble des glandes (organes producteurs d’hormones) de notre organisme. Les hormones jouent des rôles cruciaux dans notre équilibre quotidien; elles agissent comme messagers qui permettent le fonctionnement et la régulation d’une multitude de processus métaboliques tels que la température corporelle, l’éveil et le sommeil, la gestion de stress, la digestion et bien plus. Jetons un œil à ces glandes si importantes pour notre bien-être :


·       Glande pinéale (épiphyse): Située dans le cerveau. Production de la mélatonine, hormone essentielle au sommeil.

 

·       Hypophyse et hypothalamus : Situées dans le cerveau. Deux glandes régulatrices très importantes; elles agissent un peu comme des chefs d’orchestre et ``supervisent`` toute la production hormonale des autres glandes. Elles sécrètent la majorité des hormones qui servent à donner l’ordre à certaines glandes de produire, à leur tour, des hormones. Par exemple, l’hypophyse sécrète la TRH, qui dit à l’hypothalamus de produire la TSH, qui envoie le signal à la thyroïde de produire des hormones thyroïdiennes. On voit ici un aperçu de la complexité de la cascade hormonale.

 

·       Glande thyroïde : Située à la base du cou, à l’avant de la trachée, cette glande qui rappelle la forme d’un papillon est essentielle à l’existence. Elle assure la gestion du métabolisme de tous nos tissus, ce qui affecte la majorité des processus cellulaires, dont la croissance et la régénération, la température corporelle, la digestion, l’intégrité des tissus (peau, cheveux, ongles, muscles, etc.), les fonctions cognitives, le fonctionnement optimal du système reproducteur et bien plus. Sous l’influence de la TSH produite par l’hypothalamus, elle sécrète l’hormone thyroïdienne T4 à partir d’iode et de tyrosine. La T4 doit ensuite être activée en T3, la forme active de l’hormone, par différents processus enzymatiques au niveau du foie. En cas de stress important ou d’inflammation, la T4 peut cependant être convertie en rT3 plutôt qu’en T3, une forme de ``réserve`` de l’hormone qui réduit son activité, affectant tout le métabolisme à la baisse. La thyroïde est l’une des glandes les plus sensibles au mode de vie moderne, puisque le stress et les perturbateurs endocriniens environnementaux lui nuisent beaucoup.

 

·       Glandes parathyroïdes : Au nombre de quatre, ces petites glandes grosses comme des pois sont regroupées par deux de chaque côté de la thyroïde, d’où leur nom. Elles produisent la parathormone (PTH) et sont impliquées dans la régulation de plusieurs processus, dont l’équilibre du taux de calcium et de phosphore sanguin (ce qui influence la santé osseuse).

 

·       Glandes surrénales : Deux petites glandes situées sur le dessus de chaque rein. Les surrénales sont parmi les glandes les plus malmenées de notre ère moderne. Ce sont en effet elles qui permettent à notre corps de réagir au stress en produisant des hormones adaptatives qui nous permettent de fuir ou combattre (fight or flight). Lorsqu’un stresseur temporaire et subit survient, les surrénales réagissent en produisant de l’adrénaline et de la noradrénaline, hormones qui augmentent le battement cardiaque, la circulation périphérique et la tension artérielle pour bien irriguer les muscles et faire face au danger. Nous sommes vifs, alertes et sur le qui-vive.

 

Le problème, aujourd’hui, c’est que nous faisons quotidiennement face à une multitude de stress, et que la réponse physiologique innée de notre corps ne sait pas faire la différence entre une menace de type ``un tigre des sabres fonce vers moi`` et ``je suis pris(e) dans le trafic, je vais être en retard au travail``. La production d’hormones de stress demeure la même, peu importe le type ou l’intensité du stresseur. Étant exposés à un nombre croissant de stresseurs chaque jour, nos surrénales se retrouvent à travailler en excès.

 

Quand les surrénales passent de la phase d’alarme (adrénaline et noradrénaline produites face à un stress aigu temporaire) à la phase de résistance (stress chronique), elles se mettent à produire du cortisol parce qu’elles ne sont plus capables de soutenir le rythme et commencent à faiblir. À ce stade, la fatigue commence à se faire sentir, le réveil matinal devient difficile, les dépendances aux stimulants comme la caféine s’accentuent et une multitude de problèmes peuvent apparaître (faiblesse immunitaire, perte de libido, déséquilibres hormonaux, etc.). 

Si on n’écoute toujours pas les messages de surmenage de nos surrénales, on peut ainsi tomber dans la phase d’épuisement surrénalien (burnout), où nous sommes à plat et devons nous reposer pendant plusieurs mois pour récupérer. Le danger du surmenage, c’est qu’en épuisant notre capital surrénalien, on hypothèque notre vitalité parce qu’une fois qu’on a vécu un burnout, l’énergie des surrénales ne revient jamais entièrement à son point initial et la fatigue peut perdurer de manière chronique, tout en ayant une résistance diminuée aux stresseurs.

 

·       Thymus : Le thymus est une glande importante pour la maturation immunitaire; il agit comme agent de maturation et de tri des lymphocytes T impliqués dans notre immunité adaptative. Il est situé dans la partie supérieure du thorax, entre les poumons, et est grandement actif durant l’enfance et l’adolescence.

 

·       Pancréas : Le pancréas est un organe très important qui possède des fonctions à la fois endocriniennes et digestives. En effet, il assure la digestion en produisant des sucs pancréatiques riches en enzymes qui seront libérés dans l’intestin lorsque l’on mange afin de dégrader les aliments et de permettre l’absorption des nutriments. Il sécrète également des hormones cruciales à la régulation de la glycémie, dont l’insuline et le glucagon. Le mode de vie occidental moderne, majoritairement sédentaire et à l’alimentation excessivement riche en sucres et en glucides, contribue à l’épuisement des fonctions pancréatiques et au développement de la résistance à l’insuline. Si l’alimentation n’est pas améliorée et que la glycémie demeure chroniquement élevée, le diabète de type 2 vient alors à se développer. Le diabète de type 1, lui, est une maladie auto-immune qui résulte d’une attaque progressive du système immunitaire contre les îlots de Langerhans, les cellules produisant l’insuline.

 

·       Gonades (glandes reproductrices : ovaires ou testicules) : Chez l’homme, les testicules permettent la production de testostérone, l’hormone masculine dominante, ainsi que de petites quantités d’oestrogènes. Chez la femme, les ovaires produisent une majorité d’oestrogènes et de progestérone, les hormones féminines dominantes, mais aussi de petites quantités de testostérone.


 

1.2)          Le système reproducteur féminin

Il est important de comprendre que la base même de l’équilibre du système reproducteur réside dans le fonctionnement adéquat des autres glandes endocriniennes, particulièrement la thyroïde et les surrénales, puisqu’elles s’influencent l’une l’autre. La santé est un tout et il faut toujours adresser le corps dans son ensemble, en cherchant la cause initiale des problématiques. Le déséquilibre d’une glande (exemple : stress chronique entraînant une surcharge surrénalienne) pourra favoriser la perturbation des autres (ex : hypothyroïdie et/ou déséquilibres du cycle menstruel induits par un stress chronique). Dans la majorité des cas de déséquilibres hormonaux, il sera plus efficace de travailler sur la cause derrière ceux-ci (stress chronique, alimentation non adaptée, paresse hépatique, constipation, etc.) que de simplement ``forcer`` le mécanisme hormonal. Après tout, les hormones ne sont que des messagères et, si elles sont déséquilibrées, il faut d’abord comprendre ce qu’elles essaient de nous dire.


Le cycle hormonal moyen est d’une durée théorique de 28 jours, bien que la plupart des femmes se situent entre 26 et 32 jours. La première partie du cycle se déroule du premier jour des règles jusqu’à l’ovulation. Les oestrogènes sont dominants durant cette première phase, il n’y a pas de progestérone. Le milieu du cycle (jour 14 si le cycle est de 28 jours) représente habituellement l’ovulation, qui va permettre d’enclencher la phase 2 du cycle, où la progestérone est produite sous l’influence du corps jaune à partir du jour 21. S’il n’y a pas d’ovulation, il n’y a pas de progestérone qui est produite. Plusieurs facteurs sont à même d’entraîner des cycles anovulatoires : stress important (aigu ou chronique), carence en nutriments, déséquilibres thyroïdiens, déséquilibres glycémiques, etc. La prise de contraceptifs hormonaux (pilule, stérilet hormonal, patch, injections, etc.), appelés anovulants, inhibent aussi l’ovulation pour prévenir la grossesse. C’est bien simple : sans ovulation, tomber enceinte est impossible. L’ovulation est gage de fertilité, mais est aussi cruciale dans la santé féminine en raison de son implication dans la production de progestérone, hormone régulatrice importante pour l’équilibre hormonal.


Au niveau de la santé hormonale féminine, il existe plusieurs acteurs importants qui contribuent au maintien de l’équilibre : les gonades, le foie et les intestins. D’abord, les ovaires produisent majoritairement deux hormones, de la puberté à la ménopause : les oestrogènes et la progestérone. Les oestrogènes incluent en fait trois hormones, soit l’estradiol (E2), l’estrone (E1) et l’estriol (E3), qui occupent des fonctions similaires et complémentaires. L’estradiol est la forme dominante durant la période fertile, l’estrone est dominante à partir de la ménopause et l’estriol est dominante durant la grossesse. Il y a également production mineure de testostérone qui, bien qu’elle soit dominante chez les hommes, joue aussi un rôle important dans la santé de la femme. Voici un résumé des fonctions de ces hormones :


·       Les oestrogènes : Développement des caractères sexuels à la puberté (hanches, poitrine, menstruations). Santé osseuse, musculaire et cardiovasculaire. Hydratation des muqueuses et de la peau et lubrification vaginale. Équilibre du métabolisme. Fertilité et grossesse. Libido (en association avec testostérone). Et bien plus!

 

·       La progestérone : Équilibrante de l’action des oestrogènes. Fluidifiante sanguine légère (prévention des caillots). Équilibre le système nerveux, donc impact positif sur l’humeur et la gestion de stress. Prévient ou diminue la rétention d’eau. Fertilité et grossesse, prévention des fausses-couches en début de grossesse. Importante pour la santé hormonale, car elle vient contrebalancer les impacts potentiellement néfastes d’une dominance oestrogénique relative (qui favorise les déséquilibres hormonaux et inconforts comme SPM, crampes menstruelles, spotting, cycles courts, menstruations très abondantes, rétention d’eau, seins douloureux, sautes d’humeur, caillots sanguins, etc.). Et bien plus!

 

·       La testostérone : Libido, masse musculaire, santé osseuse. En cas de manque, on observera souvent une baisse de libido et une difficulté à prendre de la masse musculaire, tandis qu’en cas d’excès, ce sont davantage de caractères masculins qui seront exprimés, comme une pilosité excessive sur les jambes, les bras et parfois même le visage ou le torse. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est caractérisé par un niveau trop élevé de testostérone chez la femme, souvent en raison d’une hyperglycémie et d’une résistance à l’insuline chroniques.

 

Ensuite, le foie est un grand acteur de l’équilibre hormonal. Il s’occupe de la détoxification hormonale et permet ainsi l’élimination des métabolites hormonaux résiduels qui ne sont plus nécessaires. Il existe plusieurs métabolites de résidus oestrogéniques; certains sont inactifs et inoffensifs, mais certains, dérivés de l’estradiol, peuvent à long terme favoriser le développement de cancers hormono-dépendants. C’est avant tout l’activité hépatique et la capacité du foie à réaliser ses différentes phases de détoxification (méthylation, sulfation, glucuronidation, etc.) qui déterminera le type de métabolite produit ainsi que l’efficacité de son élimination. Si le foie est engorgé pour de multiples raisons (alimentation inadaptée, carences, consommation excessive d’alcool, drogues ou médicaments, exposition fréquente à des pesticides et perturbateurs endocriniens), la biotransformation des métabolites hormonaux ainsi que leur élimination sera comprise, ce qui peut créer des problématiques associés à une dominance oestrogénique relative (déséquilibre du ratio oestrogènes : progestérone). La santé hépatique est donc un pilier important de l’équilibre hormonal.


Un autre acteur souvent insoupçonné de l’équilibre hormonal est l’intestin. En effet, notre foie travaille fort pour conjuguer nos déchets hormonaux peu solubles (donc durs à éliminer du corps) avec des molécules dans le but de les rendre plus solubles et faciles à éliminer via la sueur, l’urine et la bile. Lorsque l’on mange, la bile produite par le foie et stockée dans la vésicule biliaire est libérée dans l’intestin pour nous permettre de digérer les gras. Cette bile contient aussi plusieurs déchets que notre foie a métabolisés pour qu’ils soient éliminés. Les sels biliaires se mélangent aux aliments dans l’intestin et se retrouvent ainsi dans les selles.


Cependant, dans un mécanisme visant l’économie de la production de sels biliaires par le foie, une partie de la bile est réabsorbée dans l’intestin via le cycle entéro-hépatique. Plus le transit est fréquent et régulier (1 à 2 fois par jour), plus les déchets sont adéquatement éliminés. Cependant, en cas de constipation, il y a stagnation du contenu de l’intestin, donc stagnation de la bile, ce qui fait qu’une plus grande partie est alors réabsorbée. Ainsi, la constipation favorise la réabsorption des déchets hormonaux que notre foie a mis tant d’efforts à éliminer… Cela ramène des métabolites hormonaux en circulation et augmente la charge hormonale générale ainsi que la dose de travail que notre foie doit effectuer.


À long terme, la constipation contribue ainsi au déséquilibre hormonal en nuisant à la détoxification hépatique. Il est donc important, si vous n’allez pas à la selle quotidiennement, de travailler ceci avant toute autre chose. Sans élimination, tous les processus métaboliques se retrouvent ralentis et engorgés, et si vous essayez de soutenir la détoxification sans d’abord assurer l’élimination, les symptômes seront probablement empirés plutôt qu’améliorés (c’est comme essayer de faire sortir un gars saoul d’un bar, mais les portes fermées!).

 


2)     Symptômes de déséquilibres du système hormonal

Parmi les signes les plus évidents de déséquilibres hormonaux, plusieurs seront indicateurs d’un profil hormonal déséquilibré vers une dominance oestrogénique relative :


·       Syndrome prémenstruel (SPM) : sautes d’humeur, irritabilité, nervosité, fatigue, jambes lourdes, rétention d’eau, seins enflés et douloureux, etc.

·       Trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) : une forme ``extrême`` de SPM qui affecte certaines femmes, les rendant très affectées au niveau émotionnel (rages, sautes d’humeur très intenses, déprime, anxiété, insomnie…)

·       Cycle très court (moins de 21 jours)

·       Saignements entre les règles (spotting)

·       Règles très abondantes, avec caillots

·       Fibromes, kystes

·       Endométriose

·       Cancer hormono-dépendant (sein, ovaires)

·       Infertilité


D’autres troubles associés au système hormonal féminin :

·       Dysménorrhée (douleurs menstruelles importantes, voire handicapantes, parfois accompagnées de diarrhées, faiblesse, vomissements, etc.)

·       Aménorrhée (absence de menstruations)

·       Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)

·       Absence de libido

·       Hypothyroïdie (ou hyperthyroïdie)

·       Burnout

 

Symptômes d’un fonctionnement hormonal non-optimal dans la période de la ménopause :

·       Insomnie

·       Sécheresse de la peau et des muqueuses (sécheresse vaginale, oculaire, etc.)

·       Bouffées de chaleur, avec ou sans sudation

·       Sautes d’humeur

·       Absence de libido

·       Douleurs lors des rapports sexuels

·       Règles surabondantes, voire hémorragiques (pré-ménopause)

·       Fatigue, manque d’énergie, burnout

·       Apparition de douleurs (articulaires, musculaires, nerveuses) ou de troubles osseux

 

 

3)      Les ennemis du système reproducteur

La première chose qui nuit au système reproducteur, ce sont les perturbateurs endocriniens. Il s’agit de molécules synthétiques créées par l’homme qui miment l’action de certaines hormones et qui, comme leur nom l’indique, viennent perturber le fonctionnement de notre système endocrinien. La thyroïde, les surrénales et les gonades sont particulièrement vulnérables à l’action des perturbateurs endocriniens. Malheureusement, nous entrons quotidiennement en contact avec des dizaines d’entre eux et la charge toxique a tendance à s’accumuler avec le temps. Avant même d’être né, un bébé ``moderne`` peut être en contact avec plus de 200 substances perturbatrices pouvant impacter son système endocrinien à court et à long terme. Voici des exemples de molécules considérées comme des perturbateurs endocriniens : parfums, colorants, bisphénols (dont le BPA), parabènes, phtalates, hormones de synthèse, métaux lourds, fluor... L’alcool en fait également partie, car il nuit beaucoup à l’équilibre du système reproducteur et entraîne des carences en nutriments importants à son fonctionnement, comme les vitamines B et le magnésium.


On en retrouve dans une grande variété d’éléments industriels du quotidien : parfums d’ambiance, chandelles parfumées, produits corporels et ménagers de grande surface riches en parfums (savons, pâtes à dents, crèmes, shampooings, déodorants, maquillage, nettoyants, lessive et assouplissant, etc.), teintures à cheveux, vernis, bouteilles d’eau en plastique, emballages alimentaires en plastique, boîtes de conserve (enduites de pellicule plastique avec BPA), revêtements antiadhésifs sur les poêles et moules de cuisine... Les pesticides et les polluants aériens (ex : usines) agissent également comme perturbateurs endocriniens majeurs, d’où l’importance de manger biologique autant que possible.


 Comment limiter son exposition? En évitant au maximum tout ce qui contient du parfum synthétique (lessives, savons, cosmétiques, déodorants commerciaux, etc.), en optant pour des produits naturels sans ingrédients néfastes, en remplaçant les parfums d’ambiance par de vraies huiles essentielles (attention à la qualité sélectionnée), en utilisant du verre, de la céramique ou de l’acier inoxydable dans la cuisine et les bouteilles d’eau, en buvant de l’eau filtrée, en mangeant biologique… Un accompagnement en naturopathie peut vous aider dans l’identification des perturbateurs dans votre environnement et la mise en place d’alternatives.


Ensuite, le stress chronique vient créer un important déséquilibre au niveau endocrinien et nuit au fonctionnement du système hormonal. Il envoie le message que le corps est en danger, donc qu’il n’est pas dans un contexte favorable à la reproduction. Cela peut engendrer des déséquilibres du cycle menstruel (cycles irréguliers, trop courts ou trop longs), parfois même la perte temporaire des règles, une perte de libido ainsi que de la difficulté à tomber enceinte, notamment en raison d’une perturbation de l’ovulation et de la production de progestérone. La thyroïde pourra aussi être débalancée étant donné son importante interrelation avec les fonctions surrénaliennes et ovariennes. Chez l’homme, le stress chronique viendra nuire à la production de testostérone, pouvant affecter le poids, la masse musculaire, l’humeur, la libido et la fertilité.


Le manque de sommeil, surtout chronique, vient également nuire à l’équilibre endocrinien. Il crée du stress, favorise l’inflammation, empêche le bon fonctionnement de la détoxification hépatique et du nettoyage des déchets (processus plus actifs durant la nuit) et vient altérer l’équilibre du rythme circadien. Une nuit de 7 à 9h de sommeil récupérateur devrait être la norme quotidienne mais, dans notre société, beaucoup se couchent trop tard malgré un lever tôt pour travailler, ou souffrent d’insomnie venant limiter l’aspect récupérateur et régénérateur du sommeil.


Au niveau alimentaire, plusieurs éléments sont à même de nuire à l’équilibre hormonal, dont la consommation excessive d’aliments raffinés, de sucre et d’omégas 6 pro-inflammatoires (qui favorisent notamment les douleurs menstruelles). Les produits laitiers, riches en oestrogènes bovins, augmentent aussi la charge hépatique et peuvent contribuer au portrait de la dominance oestrogénique relative. Un manque de bons gras, de vitamines et minéraux (magnésium, vitamines B, fer, calcium, iode, etc.) ou tout simplement de calories (anorexie, surentraînement) peut aussi favoriser le déséquilibre du cycle menstruel et même l’arrêt des règles.


Finalement, la sédentarité et la constipation sont aussi néfastes pour le système reproducteur, notamment parce qu’ils favorisent l’engorgement hépatique par la réabsorption de déchets au niveau intestinal.

 


4)     Les amis du système reproducteur

Une alimentation variée et adaptée aux besoins individuels,  composée d’aliments entiers non transformés et de la meilleure qualité possible (viande bio/nourrie à l’herbe, poissons sauvages, fruits de mer, œufs bio/fermiers, légumes de saison, fruits mûrs, légumineuses germées, etc.) est la clé pour une santé hormonale optimale. Les bons gras et les protéines sont très importants quand on parle de santé hormonale, puisqu’ils sont essentiels à la production des hormones. Les omégas 3 à l’action anti-inflammatoire sont particulièrement importants, notamment pour assurer l’intégrité des membranes cellulaires (donc de bons échanges de nutriments et de déchets) et limiter l’inflammation. Une quantité trop élevée d’omégas 6 par rapport aux omégas 3 peut favoriser des problématiques inflammatoires comme les douleurs menstruelles et l’endométriose.


Tout ce qui aide à réduire le stress est aussi un grand allié : rire, bouger, effectuer quotidiennement des exercices de respirations, méditation et cohérence cardiaque… L’exercice physique, en plus d’aider à libérer des endorphines et à booster la production de neurotransmetteurs, permet aussi une meilleure élimination des déchets via la sueur tout en stimulant le transit intestinal. Pour prévenir la constipation, la mastication suffisante des repas, une bonne hydratation (au moins 2L par jour) et une consommation suffisante de fibres sont importants.



5)     Soutenir son système endocrinien et reproducteur naturellement

Il existe de multiples options, dans les plantes médicinales et produits naturels, pour supporter son système endocrinien et reproducteur. Il est important de consulter votre naturopathe pour déterminer quelle approche est la plus appropriée pour vous puisque, chaque femme étant unique, il n’existe pas de solution ``one fits all``. L’article ici se veut un résumé de différentes options qui varieront selon chaque cas.


Pour commencer, des infusions prolongées de plantes nutritives et toniques comme l’ortie et la paille d’avoine sont une bonne base pour pratiquement n’importe qui désirant supporter son corps de manière globale. Ces plantes, riches en vitamines, minéraux et antioxydants, ont des propriétés très nourrissantes pour les systèmes nerveux, musculo-squelettique, tégumentaire, digestif et endocrinien. L’avoine contient du calcium, des vitamines B et des mucilages; elle est dite trophorestauratrice, c’est-à-dire qu’elle aide à régénérer le système nerveux. L’ortie est riche en fer, vitamine K, chlorophylle et une multitude d’autres nutriments; elle agit comme une grande nutritive de l’utérus et de tout l’organisme. On peut utiliser ces plantes à tout âge et toute étape de la vie, encore plus en cas de fatigue, grossesse, post-partum, stress aigu ou chronique, convalescence. On infusera au moins 2 c. à table de chaque plante dans 1 L d’eau pour plusieurs heures, voire toute la nuit, et on visera à boire 2 tasses par jour. Elles sont mises de l’avant dans mes mélanges de tisanes Déesse, Maman-Bedon et Mère-Veilleuse.


Pour supporter les glandes surrénales et l’équilibre de tout le système endocrinien en cas de stress, on aura grand avantage à utiliser les plantes médicinales adaptogènes, c’est-à-dire qui améliorent les capacités adaptatives de l’organisme. Il existe une multitude de plantes adaptogènes qui ont des propriétés communes (aident le corps à mieux gérer le stress), mais aussi propres à chacune; c’est pourquoi il est pertinent de se faire conseiller pour obtenir la ou les plantes les plus adaptées aux besoins individuels. Voici des exemples de plantes adaptogènes : ashwagandha, rhodiola, éleuthéro, ginsengs, champignons médicinaux, basilic sacré, réglisse, schisandra, maca… Le soutien du système nerveux bénéficiera aussi à l’équilibre hormonal. Consultez mon article sur la gestion naturelle de stress pour en apprendre davantage.


Pour soutenir la santé de l’utérus, des infusions d’ortie et de framboisier sont aussi intéressantes sur une base régulière. Le framboisier est une plante agissant comme astringente, raffermissante et tonique utérine. Elle est souvent prise en fin de grossesse pour préparer à l’accouchement. Pour la femme en âge fertile, le framboisier est une belle manière de supporter cet organe de manière régulière. Mes tisanes Maman-Bedon (préconception et grossesse), Mère-Veilleuse (récupération post-partum) et Déesse (bien-être hormonal) en contiennent.


Au niveau reproducteur, plusieurs plantes peuvent aider à équilibrer le ratio oestrogènes : progestérone, notamment l’achillée millefeuille et le vitex (gattilier). Le magnésium et les vitamines B, particulièrement la B6, sont aussi importantes pour rééquilibrer le cycle hormonal sur le long terme.


En cas de douleurs menstruelles importantes (dysménorrhée), plusieurs facteurs alimentaires et d’hygiène de vie peuvent jouer un rôle. Le café, le sucre et les viandes classiques nourries aux grains (maïs et soya OGM pleins de pesticides) et aux antibiotiques (contrairement à des viandes bio nourries de pâturage) peuvent notamment empirer les crampes et douleurs menstruelles, tout comme un stress trop important et mal géré. Les omégas 6 en excès, favorisant la production de prostaglandines pro-inflammatoires, peuvent accentuer les douleurs menstruelles. Réduire les omégas 6 (arachides; cajous; maïs;  huiles de tournesol, canola, coton, carthame, maïs, soya, pépin de raisin; viande nourrie aux grains) et augmenter les omégas 3 à portée anti-inflammatoire (petits poissons gras comme sardines, maquereaux, anchois; graines de lin moulues, graines de caméline, huiles de lin, caméline et chanvre) sont souvent parmi les actions les plus pertinentes que l’on peut effectuer si l’on souffre de dysménorrhée.


Une alimentation de type anti-inflammatoire peut aussi grandement aider, tout comme la gestion du stress et l’exercice physique régulier. En cas de douleurs menstruelles importantes, on peut aider à les prévenir à long terme en améliorant son alimentation et sa gestion de stress ainsi qu’en se supplémentant en omégas 3 et en magnésium + B6. Lorsque les règles et les crampes débutent, on peut utiliser des gélules concentrées de curcuma (action anti-inflammatoire) comme TheraCurmin de Natural Factors pour aider à limiter les douleurs inflammatoires. Le pimbina, une plante antispasmodique, est aussi pertinente en cas de crampes importantes. Elle peut être prise en teinture, seule ou combinée au framboisier comme dans le mélange Menstruix de La Clef des champs.


Pour la ménopause, plusieurs plantes peuvent aussi être d’une grande aide pour atténuer les bouffées de chaleur, la sudation, les troubles de l’humeur, la sécheresse : sauge, trèfle rouge, vitex (gattilier), actée noire, maca, shatavari… La graine de lin moulue est également une grande alliée à cette période.


Supporter le foie sera, tel qu’expliqué ci-haut, très pertinent pour tout déséquilibre hormonal, que ce soit durant la période fertile, la préménopause ou la ménopause. Consultez mon article sur la santé hépatique à ce sujet.


En cas de saignements trop abondants, voire hémorragiques (changement de protection aux heures), certaines plantes peuvent être prises pour freiner ces derniers, notamment l’alchémille et la bourse à pasteur. Des plantes progestéroniques comme l’achillée millefeuille ou le vitex pourraient aussi être utiles en prévention pour rééquilibrer les hormones et prévenir les saignements trop forts. Consultez votre naturopathe avant d’utiliser de telles plantes. Évidemment, en cas de saignements très importants, de caillots ou de douleurs invalidantes, consultez votre médecin pour écarter toute problématique de santé grave.


Finalement, au niveau du support émotionnel, la mélisse est une grande alliée lorsque l’humeur est maussade, par exemple en SPM. Elle amène légèreté, joie de vivre et bonne humeur en plus de diminuer l’anxiété grâce à ses huiles essentielles calmantes. Elle favorise le sommeil et supporte la digestion. On peut la prendre en teinture dans l’eau de la journée ou encore en tisane (léger goût citronné); elle s’harmonise bien avec d’autres plantes en mélange de tisane. La rose est aussi une incontournable de la santé féminine d’un point de vue énergétique et émotionnel. Ses pétales peuvent se mélanger dans n’importe quelle tisane ou mélange pour le bain; elle apporte douceur et réconfort, elle accompagne les périodes de transition et de deuil, elle aide à guérir nos blessures féminines profondes. Elle nous aide à nous reconnecter à notre déesse intérieure, tout simplement. La mélisse et la rose sont mises à l’honneur dans mon mélange de tisane Sur un nuage.

 

Après ce survol des solutions naturelles pour une meilleure santé féminine, il est temps de conclure cet article qui, je l’espère, vous aura aidé à mieux comprendre et aimer votre système hormonal. Si jamais vous avez besoin d’accompagnement dans vos démarches de bien-être, j’offre des consultations en naturopathie afin de vous guider vers des résultats optimaux.

 

 

 

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